Book,

Green Infrastructure for Sustainable Urban Development in Africa

.
Earthscan, 2 Park Square, Milton Park, Abingdon, Oxon OX14 4RN, 1 edition, (2012)

Meta data

Tags

Users

  • @kadduri

Comments and Reviewsshow / hide

  • @lcha
    10 years ago
    Green Infrastructure for Sustainable Urban Development (2012), John Abbott, Ed. Earthscan Ltd Fiche de lecture, le 11 avril 2014 Green Infrastructure for Sustainable Urban Development est un livre récent traitant des infrastructures durables comme levier pour les villes africaines. L'auteur, John Abbott, est un ingénieur-urbaniste sud-africain coordinateur au département urbanisme de l'Université du Cap Town. Reconnu pour ses nombreuses expériences pratiques au sein d'Organisations Non-Gouvernementales ou auprès de gouvernements locaux, ce consultant travaille maintenant à l'accompagnement de l'Etat éthiopien dans ses politiques d'aménagement du territoire. Il explique avoir été marqué par la destruction d'un bidonville à Port Elizabeth au milieu des années 80, ce qui l'a amené depuis à intéresser particulièrement à l'intégration des quartiers informels à la ville. Revenant sur les différentes étapes d'urbanisation, essentiellement en Afrique de l'Est de du Sud, l'auteur montrent l'échec des différentes tentatives de développement urbain par l'utilisation d'outils et de méthodes européennes peu adaptées aux contextes locaux. Puis en s'appuyant sur l'exemple de l'Ethiopie, il explique tout l'enjeu que revêt une politique de décentralisation pour la mise en place de projets d'infrastructures durables, permettant la cohérence du développement urbain sur le long terme. John Abbott insiste sur l'opportunité que représentent les villes moyennes africaines qui sont amenées à grandir au cours des prochaines années. Faisant régulièrement référence à des territoires et projets concrets, il propose un modèle, alternatifs à ceux inadaptés utilisés jusque là, pour le managements et la mise en place de l'infrastructure comme levier pour un développement durable, assurant à la fois le développement économique et l'égalité sociale. Il préconise d'utiliser pour cela la médiation des ressources naturelles pour la mise en place d'un écosystème urbain plus large et plus inclusif (prise en compte de tous les habitants dans leur diversité). Le livre est très complet et particulièrement bien construit grâce à l'articulation entre des cas concrets et des principes plus larges : de nombreux concepts sont abordés dont quatre sont ensuite discutés dans la présente note : le premier est le constat de la pression que représentent les modèles établis occidentaux et les acteurs qui y sont associés, et amène à discuter des possibilité de formation des parties prenantes locales. L'auteur revient également sur tout l'enjeu que revêt le processus de décentralisation, notamment pour la constitution de villes moyennes comme véritables capitales régionales. Il insiste ensuite sur le rôle que peut jouer l'infrastructure dans le développement urbain et plus largement dans la société, rôle sous-estimé dans les politiques actuelles. Finalement, la méthode d'intégration des bidonvilles ou quartiers informels au reste du territoire mérite que l'on s'y attarde un peu. L'auteur entame son discours par la démonstration de l'échec des interventions occidentales en matière de développement urbain et d'aménagement du territoire dans les villes africaines : il explique que l'occupation de « l'espace intellectuel » par les gouvernements européens ou nord-américains n'a pas permis de construire des modèles adaptés aux villes africaines : peu de prise en compte du climat, des acteurs et institutions locales, des attentes des populations. D'autre part, comment ces méthodes élaborées pour des agglomérations européennes souvent déjà constituées de nombreuses infrastructures pourraient être pertinentes pour des villes où l'enjeu est plutôt de compléter les réseaux ? L'intervention, souvent limitée dans le temps, de bureaux d'étude internationaux ne permettent que difficilement une planification sur le long terme et l'élaboration d'une stratégie partagée. L'auteur précise donc la nécessité d'archiver les connaissances sur le territoire et les différentes propositions de plans successifs pour en garder la mémoire. Ainsi, la solution de long terme paraît être la formation des techniciens et élus locaux pour plus d'indépendance et d'attachement au territoire. Quel groupe d'acteurs faudrait-il mobiliser pour constituer cette ingénierie locale ? Un nouvel équilibre serait certainement à construire. Rappelant que 70% de la population urbaine habite dans les villes moyennes, l'auteur en fait l'enjeu principal. Ce sont en effet des agglomérations appelées à se développer très rapidement dans les années qui viennent, d'un point de vue démographique, mais également urbain associé aux réseaux d'infrastructures. Afin que ces villes moyennes structurent le territoire, John Abbott met en avant tout l'enjeu de la décentralisation.Il en décrit alors plusieurs aspects et les différents processus qui peuvent l'accompagner : la délégation (transfert de compétences à un niveau plus local), la dévolution (transfert de l'exploitation d'un réseau ou d'une infrastructure), la déconcentration (représentation de l'échelle nationale par des antennes au niveau local) et la dérégulation. La dérégulation, présentée comme étape à mettre en œuvre après l'ensemble des autres, vise à limiter la présence de l'autorité publique dans le fonctionnement et pose question quant à l'égalité des territoires entre eux. La décentralisation apparaît ici comme le principal levier pour inventer des modèles de développement urbain alternatifs. John Abbott détaille d'ailleurs le rôle que les ULGA (Urban Local Government Authority), autorités locales en matière d'infrastructures dans les villes moyennes ont joué en Ethiopie. Pendant 15 ans et malgré des moyens limités, ces structures ont permis de revoir les méthodes et les échelles d'intervention dans l'espace et dans le temps. Elles ont mis sur pieds des programmes sur une durée de 5 ans et sont également devenues incontournables dans l'orientation de soutiens financiers pour des projets plus petits et mieux ciblés. Le rôle de l'infrastructure est souvent sous-estimée d'après John Abbott. Elle pourrait cependant être le moteur et le garant d'une certaine cohérence dans le développement urbain. Les différents réseaux sont en effet régulièrement planifiés dans un objectif de desserte de quartiers nécessitant le service ou pour en améliorer le niveau. Ils pourraient également être conçus en même temps, voir en amont de l'urbanisation et comme support au développement économique concomitant. Ce rôle intégrateur de l'infrastructure ne peut s'envisager que sur le long terme, et appelle à un « changement de paradigme » et à de nouveaux modes de décision. L'auteur explique également que la planification par la logique des « besoins de base » ne peut pas être pérenne et durable puisque ne se réfère pas à une stratégie. On peut cependant proposer deux niveaux d'intervention, à la fois des projets de court-terme, rapides et faciles à mettre en œuvre, et un cadre plus large à plus grande échéance. D'autre part, l'infrastructure peut être équitable : cela ne signifie pas un même niveau de service partout, mais une prise en compte et un traitement des besoins de tous. Finalement, John Abbott revient sur les quartiers informels ou bidonvilles : il dit vouloir « recoudre la ville », c'est-à-dire les intégrer aux territoires voisins. Il décrit ainsi un mécanisme qui ne fonctionne pas sur le long terme : la destruction de ces quartiers. Y reconstruire des logements selon les normes en vigueur ne créera pas de nouveaux lieux de vie et ils resteront inaccessibles aux populations qui vivaient là. Ces habitants n'auront d'autre choix que d'aller s'installer dans un autre quartier, souvent informel, et brisera les liens de solidarité qui existaient entre les voisins. L'auteur préconise plutôt de travailler avec les habitants pour améliorer leur cadre de vie petit à petit : sécurisation des propriétés foncières, ou identification et développement des entreprises économiques par exemple. Même si certains bidonvilles sont situés sur des terrains physiquement dangereux, beaucoup de quartiers informels pourraient être intégrés à la ville. Le fonctionnement de ce tissu urbain étant moins bien connu, il s'agirait dans un premier temps de partir de l'existant et des pratiques, pour développer des outils certainement plus flexibles, ainsi que de les identifier et les cartographier. Pour conclure, ce livre reprend tous les aspects des liens qui existent entre l'infrastructure, le développement urbain et les organisations administratives. A partir de nombreuses expériences concrètes très enrichissantes, le discours de l'auteur est pragmatique, ce qui renforce les idées présentées. John Abbott les exprime ici de manière particulièrement militante. Après des critiques marquées quant au fonctionnement actuel et aux logiques occidentales, il propose de nombreuses solutions et en détaille le « mode d'emploi ». Très convainquant, l'ampleur de la tâche décrite peut cependant paraître immense. L'anticipation du phénomène accéléré d'urbanisation paraît donc indispensable et les modes de gouvernance, notamment locaux, restent à inventer et pourraient être développer dans la suite logique des méthodes énoncées dans cet ouvrage. Bibliographie John Abbott, Financing Sustainable Urban Infrstructure in Africa's Secundary towns : the case study of Ethiopia, in World Water Week, Stockholm, August 2011 http://infrastructurematters.com/#top http://unesdoc.unesco.org/
  • @kadduri
    10 years ago
    Introduction The author John Abbott is an international consultant, specializing in urban infrastructure management. For several years, he has been working with NGOs, private sector entities, local governments and the academia, where he was Professor of Urban Engineering at the University of Cape Town, South Africa. In his book, Dr. Abbott explains how urban infrastructure is the key to enhance the relationship between economic growth, development and social equity. In that context, the book is an initial attempt to explain how green infrastructure can be implemented in urban Africa. The scenario takes place in Africa´s steady growing secondary cities where 70 per cent of the urban population is living today. The author, drawing mainly on cases from Ethiopia, advocates for local solutions instead of Western and especially British development models, which have proven to fail on countless occasions. Main arguments The book explores the wider socio-political issues by examining infrastructure and governance, claiming that the failure of the former is directly relater to the failure of the latter. Dr. Abbott’s understanding of urban development is rooted is his rather critical perception of Western intervention in Africa. Thus, his question is not if, but why are the African countries still so underdeveloped despite much effort since their independence. Within this discussion an important point is made regarding the sovereignty of the African states. Although the colonial times are over, Africa still suffers from being under the power of a foreign and very dominant economic system. It is therefor fundamental that Africans regain control over the own intellectual and physical space, which has so far been widely regulated by Western countries and international agencies. With the paradigm shift in development where aid is increasingly substituted with foreign direct investment, we encounter a disturbing pattern where urban planning is conducted according to the capacity and interest of the developer/company rather than the actual needs of the user/citizen. Urban planning has moved from focusing on social equity to merely addressing affordability, despite the fact that infrastructure is considered to be an integral part of the social and cultural framework of an urban society. If we aim for an inclusive and sustainable urban development in Africa we need to change this approach. Development is today built on delivery driven targets, which are designed for short-term oriented outcomes that look good in the eyes of donor governments. It is very rare that these initiatives are supplemented by an effective long-term oriented institutional framework for the recipients, e.g. toilets are supplied to numerous household, yet at the same time it is unknown who will clean the mess, when the latrines and sewers are overflowing. To change this reality, Africa´s secondary towns are an opportunity for a new beginning. Grounded in African experiences and five years of urban studies in Ethiopia, the author is presenting a new approach to urban development. This approach is also rooted in the early American models of urban planning, which on contrary to the British sought to integrate socioeconomic framework, technology and sustainable system of management. Dr. Abbott labels this new approach as the Green Urban Infrastructure Model and claims that is has the potential to achieve sustainable urban development across all spheres: economic, social, environmental, political, technical and financial. The main objective of this new model will be to create the right infrastructure and ambience that can foster and support the growth of small businesses, who will take part in this upgrading process. The idea is to establish more local companies who can participate in e.g. sanitation and waste management, road building, data research etc. With this strategy, the infrastructure will have a direct impact on job creation and local subcontracting, with spillover effects on especially the social and economic dimensions. The book is hereby presenting how urban infrastructure is the main drive for economic, social and environmental development in secondary towns, and the management of resources in that context. In line with this new approach, Dr. Abbott is calling for a change in the rules of engagement that dictates African development, and calls for more autonomy to local governments in the process of delivery and management. Despite the enthusiasm expressed in the book around decentralization, we have to admit that the challenge will be to develop government capacity to conduct sustainable resource management and operationalize the new policy statements that advocates for sustainability. Confronting corruption and the power of the African elites will be some of the main obstacles in this process. Conclusion The book goes beyond merely assessing urban planning and management, but questions the overall developmental agenda pursued in Africa. Based on his extensive experience with urbanism in Africa, the author manages to present a holistic yet very complex picture of the interplay between urban infrastructure, external (cultural and intellectual) interventions and development aid. Dr. Abbott argues that it is about time to stop chasing moving targets, and recognise that we should stop investing resources in “solutions” only addressing the symptoms, but instead return to the root of the problems and identify the real cause behind underdevelopment. The elements driving this destructive approach are beyond the classic and simplified arguments of weak leadership, corruption and mismanagement of African governments. Knowing that much of African urban planning is based on the needs and daily routines of the “average man” in urban America, it is easy to understand why Dr. Abbott is pointing fingers at the deliberate exclusion of the poor in planning as being one of the main reasons for African urban underdevelopment. Although Sub Saharan Africa, with its low level of urbanization is ideally suited to lead the way for a sustainable and green development, it´s it rather difficult to imagine that this radical shift in orientation will take place. Instead, chasing the phantom is high on the agenda, and even UN organs such as UN Habitat and practically all development agencies still believe, that leveraging on the experience of British urban planning is the benchmark for the development of the Global South. This reality exists despite that fact, that African towns present a development pattern previously not experienced, and demand unique solutions tailored to their condition. Having a background in Business and Development, I can only agree with Dr. Abbott and support his observation. However, there are reasons to believe that this situation can be changed in parallel with the growing South-South cooperation between various developing countries and especially the BRICs. In the future, we might witness cases where African cities leverage on the experience of e.g. Brazil or India.
Please log in to take part in the discussion (add own reviews or comments).