Abstract

Le présent article vise à démontrer que les journalistes-traducteurs, lorsqu’ils décident de conserver ou de supprimer des éléments du texte source dans l’espace restreint qui leur est accordé par les journaux en langue cible, agissent selon des connaissances contextuelles. De telles décisions montrent qu’ils tiennent compte des programmes politiques, en plus des contraintes générales, des priorités narratives, des préférences idiomatiques, etc. La prise en compte de ces éléments, qui relèvent de la pragmatique, permet de déceler les intentions de l’auteur. Nous nous pencherons sur deux paires (texte source/texte cible) d’articles traitant du premier ministre anglais Tony Blair. Ces deux articles, publiés en 2007, proviennent du Guardian et du New York Times et ont été traduits en grec pour le quotidien Η Καθημερινή (I Kathimerini). Nous présenterons certaines interventions linguistiques et culturelles qui assurent l’acceptabilité du texte cible et montrerons que le choix des informations retenues est, entre autres, régi par la connaissance théorique du contexte politique. En l’occurrence, nous postulons la perception de la notion de représentation politique qui varie selon les cultures et la prise en compte des caractéristiques du présidentialisme selon Heywood, souvent affiché par les parlementaires.

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