Abstract

Par discrétion, je donnerai à chacun son nom de poney. Comprenons-nous : rien n’est trop noble pour le cheval. Donnez à un cheval le nom d’un empereur, l’empereur en sortira grandi. Mais le poney, lui, ne souffre que des noms dérisoires. C’est sa mélancolie : petit il est, petit il vieillira. Son nom ne sert qu’à rassurer, à attendrir, ou encore à promettre de timides aventures. De la même façon que les chiens ressemblent à leurs maîtres, nous sommes ce que nous montons. Ainsi possédons-nous tous un nom de poney. Si vous ne me croyez pas, regardez un peu autour de vous. Observez vos familles, vos amis, vos collègues : vous identifierez à coup sûr un Cachou ou un Caramel, un Orage, un Pépito, une Rumba…

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